Areuhhhh !!! Areuhhh !!! Ahhreuuu… MOTO !

Et ben voilà, ça c’est fait, le premier mot de mon fils, avant même de citer celui de papa ou maman en premier, aura été MOTO. Ça promet pour l’avenir de mon futur pilote en couches culottes. A dire vrai, je ne vous cache pas que je suis plutôt contente de voir que ma passion aura passé la barrière placentaire durant ma grossesse et réveillé chez ce petit bonhomme un début d’addiction à la bécane.

Il faut dire qu’avec mon mec, on s’est donnés du mal !

De la gomme dans les couches !

Jusqu’à quatre mois de grossesse, bébé découvrait déjà les joies du bicylindre bien au chaud dans mon bidon et même sa première chute sur circuit, quand à trois mois de grossesse je me suis vautrée suite à un magnifique highside à Carole… Bon là j’avoue que j‘ai du raccrocher la combi et me rendre à l’évidence qu’il y aurait une trêve de 5 mois sans moto.

De la gomme dans les couches !

« Mais non ! Quoi Lili ? Mais tu plaisantes !? Tu crois qu’en accouchant en mai (après avoir eu le sentiment d’être un poulet dans top chef suite à ma césarienne), tu vas pouvoir reprendre les circuits début juin !? Pff tu rêves … »

Hé bien non ! je ne rêvais pas et encore plus fière d’avoir relevé le challenge de me remettre en selle 3 semaines après mon accouchement, j’ai mis un point d’honneur à trimbaler mon nourrisson sur tous les circuits de la région parisienne.

De la gomme dans les couches !

Une couche culotte, un micro casque anti-bruits, un peu d’organisation (on ne remerciera jamais assez les copains sur les circuits) et roule ma poule ! Enfin, il a fallut quand même revoir le mode de transport durant nos weekend de roulages et avant même le choix de la poussette, ma première réaction, à l’annonce de ma grossesse, fut de m’écrier :
« Mais chéri, faut absolument qu’on trouve une remorque pour le p’tit !… »

Traduction : « qu’on trouve une remorque pour transporter les motos et baby dans la voiture par la même occasion… » Mère indigne !

De la gomme dans les couches !

Baby-gros aux couleurs de Ducati, sweat à capuche Valentino Rossi, inutile de vous demander qu’elle aura été la marque de la toute première bécane en plastique de mon gosse… Une Ducati, bien évidemment ! Je fais un transfert ? Mais non, mais non, pas du tout, d’ailleurs « mon fils tu pourras faire pilote ce que tu voudras dans la vie »… humm… Mais bon, on va quand même te trouver une pocket bike pour tes 4 ans ! Marquez a bien commencé à cet âge là ! Mère obsessionnelle ?!

De la gomme dans les couches !

Alors voilà, notre première saison sur les circuits avec un enfant en bas âge nous aura permis de péter les chronos ! Pas ceux de l’Alphano, mais bien ceux du temps de changement de couches et prises de biberons entre deux sessions !

Certains bikers m’auront même vue me débarbouiller à 7h00 du mat, bambin sous le bras, dans les toilettes du circuit Bugatti, après avoir dormi dans le paddock sous une tente, moi mon homme et mon petit pilote.

De la gomme dans les couches !

Deux saisons plus tard, nous sommes aujourd’hui, tout comme la moto, bien rodés à la gestion des doudous dans le cambouis, des tétines perdues dans les sacs à outils, des poubelles de couches au milieu des combis et des « NON bébé ! Touche pas le pot de la moto, c’est chaud ! » . Nous sommes surtout gagas de pouvoir observer ce pilote en herbe dévaler le pont de la remorque avec sa mini moto, squatter les rampes de nos voisins et s’écrier 150 fois dans la journée, « lé belle la moto, lé belle la moto ».

De la gomme dans les couches !

Loin d’être un frein à ma passion dévorante pour la moto, avoir un enfant m’a encore plus permis de me surpasser. Aussi bien dans l’épanouissement de notre petit à nos côtés sur les circuits, que dans l’apprentissage de techniques de pilotage et la recherche de performance. Ce qui ne m’empêche pas de garder la raison et le sens des responsabilités d’une maman.

De la gomme dans les couches !

Pour celle qui se posent cette incontournable question, « Mais si j’ai un enfant, je ne pourrai plus faire de moto, je ne pourrai plus faire ceci ou cela ? », pas de baby-blues ! Je vous réponds, que non, rien n’est un frein, rien n’est impossible quand la passion est là et que l’on souhaite encore plus la partager avec sa progéniture.
Alors les meufs, faites des gosses et de la bécane !!!

De la gomme dans les couches !

De la gomme dans les couches !

De la gomme dans les couches !

De la gomme dans les couches !