Impossible de terminer la saison 2025 sans aller chercher un peu « d’exotisme » du côté de mon pays de coeur, l’Espagne. Et puis, il me restait encore une mission à terminer avant la trêve hivernale, m’occuper du dernier côté droit du poly de Big Panini…

À 1h30 de Barcelone se trouve le circuit moto d’Alcarras, situé dans la province de Lleida en Espagne. C’est l’un des plus populaires parmi les amateurs de motos. D’ailleurs il n’est pas rare d’y croiser Marc Marquez et son frère Alex qui viennent régulièrement s’entraîner sur ces pistes sinueuses et techniques.

Alcarras, est présenté comme le circuit idéal pour les pilotes de tous niveaux qui cherchent à améliorer leurs compétences. Personnellement, je trouve ce circuit très technique et loin d’être si simple qu’il n’y paraît. Allez, suivez-moi pour la visite du « pénitencier » !

Construit en 1991, on peut le considérer comme plutôt « jeunot ». Avec ses 3,8 kilomètres de long, il rentre pour moi dans la catégorie « taille idéale en terme de sensations ». Et puis 14 virages, un chiffre qui décidément me colle à la peau !

Il possède surtout une belle largeur de piste, qui peut même aller jusqu’à 18 mètres. Mais malgré ses généreuses mensurations, il est facile de passer par la case « bac à gravier » dès que l’on commence à prendre du rythme (pour comparaison, le circuit Bugatti fait entre 10 et 15 mètres de large).

En résumé :

Longueur du circuit : 3743 m / Courbes : 10 à gauche et 4 à droite / Largeur de la piste : 14 à 15 m 

Et oui c’est dit, à Alcarras on tourne surtout à gauche. Méfiance donc, dès le premier virage à droite et quand les gomards ne sont pas encore à la bonne température. Prudence dans les virages 3 et 8 où la dépanneuse du circuit passe plutôt régulièrement (j’ai même testé pour vous !).

Alcarras, c’est aussi une belle ligne droite de 800 mètres en montée, ce qui permet d’aller chercher de jolies vitesses de pointe, surtout quand on a la chance d’avoir une moto qui tracte bien ! (14 à 1).

Virage 1, c’est un gros freinage avec des repères visuels plutôt faciles à prendre. Les lignes au sol de la sortie des stands sont de bons repères.

Virages 4 et 5, rien de trop compliqué. Attention tout de même à la précision de la trajectoire à l’arrivée du virage 4. Les vibreurs restent assez balèzes et il vaut mieux ne pas rouler dessus. C’est sans oublier la moquette verte présente sur une bonne partie du circuit, interdiction de s’aventurer dessus par temps humide.

Passée cette première succession de virages, vient le moment le plus intéressant de ce circuit. Une incroyable descente et cette fameuse courbe des « chiens » (virages 6, 7 et 8).

À l’attaque du virage 6, non seulement on arrive dans un virage à l’aveugle, mais aussi et surtout dans une descente dotée d’un dénivelé à couper le souffle. Enfin couper surtout la poignée de gaz, quand on manque de « cojones » comme moi ! Est-ce que tu la connais cette sensation « de couler », la même que dans des montagnes russes ? Même ressenti dans cette descente.

Vient le moment d’attaquer la courbe du chien (virage 8). Mais pourquoi courbe du chien ? Voilà la question que je me suis de suite posée, sans trouver de réponse à 100% fiable. Je suis par contre tombée sur une définition qui peut laisser libre court à son imagination.

« La courbe du chien est la courbe décrite par un chien cherchant à rejoindre son maître en orientant constamment sa trajectoire dans la direction de celui-ci. On suppose leurs vitesses constantes. »

En ce qui me concerne, je dirai que la laisse du chien à cassé durant « la balade » et que le toutou a fini par faire un tour dans le bac à gravier. Oui parce que c’est bien ici, que j’ai terminé ma mission « ponçage du poly côté droit » !

Bref, j’ai glissé chef ! Mais j’avoue que je n’ai pas de suite compris ma perte de l’avant en sortie de ce virage. L’explication je l’ai eu lorsque nous avons fait un petit footing vers 17h30 sur l’asphalte de ce beau circuit. Pas compliqué de trouver l’endroit où j’avais posé mon popotin. Il a suffit de voir les jolies couleurs rouges laissées par ma combinaison WonderLili après ma glissade sur les fesses. J’ai surtout posé ma main sur une tâche plus foncée du bitume (point de départ de ma chute), et à ma grande surprise découvert qu’à cet endroit, il y avait de l’eau.

Conclusion, même sur une piste sèche (il avait plu la veille), il faut rester prudent car le drainage du circuit pour le coup, n’est pas optimal. Et puis, ok j’étais hors trajectoire !

Le temps de réparer mes bêtises, merci le papa de Simon, me voilà repartie pour continuer la découverte de ce beau tracé.

Ô, une « chicane, mes préférées » ! la chicane rapide (9 et 10) vient compléter l’enchaînement « gros kiff » de ce circuit, faisant de ces 2 virages, un des endroits que je préfère de ce tracé.

Double droit légèrement en descente cette fois-ci (11 et 12) qui se passe avec un rythme relativement soutenu.

Dernière « remontada pleine puissance », avec une autre ligne droite qui grimpe à nouveau (« Lili contente moteur Panigale V4 » ;-) ). Ligne droite, enfin plutôt courbe. Merci la cassure (13) qui m’a tout de même donné un peu de fil à retordre.

« Mais bordel, où il est le repaire de freinage ici ? ». Je le cherche toujours…

Pas le choix, freinage au feeling où point de repère du « derch » du mec plus rapide devant toi.

Dernier virage (14… quel beau chiffre) et retour à la case départ !

Je papote, je papote, mais la question que vous vous posez toutes et tous, est « quelle est la référence (le record du circuit) ? ». Notre Jojo national est venu il y a quelques mois, en mode « balade, sans forcer » et à signé le record du circuit en 1,31 6 … Voilà qui laisse rêveur, ou pas ;-)

Personnellement j’ai réussi à « choper » un 1,42. Allez, encore 11 secondes à aller chercher, mdr !

« Alcarras, impossible de s’évader », car c’est un peu comme dans un « Escape game ». Tu as un temps imparti pour faire le tour du circuit (référence 1,31 6). Tu dois résoudre des énigmes (comment faire pour rouler aussi vite ?). Tu joues en groupe (toujours un pote ou deux avec qui te tirer la bourre !). Mais surtout, une fois la sortie trouvée, tu découvres encore de quoi entraver « ton évasion » !

Et oui, car tu y trouveras également un circuit Flat Track. Pas testé en ce qui me concerne.

Mais surtout un circuit mixte, adapté pour les minis cylindrées et pour les « furieux » du monde de l’Hypermotard.

Un tracé super ludique, instructif et gorgé d’anecdotes. Et tu ne pourras pas passer à côté du « Maître des lieux ».  Un passionné qui met autant de passion et de bienveillance à s’occuper de ton enfant en le faisant rouler, qu’à te parler des débuts de Fabio.

T’as beau être en « zonzon », avec un peu de chance tu pourras y croiser de « beaux repris de justice du Moto GP ». MM93 et  son frangin viennent régulièrement s’y entraîner. Johann Zarco et la majorité des pilotes français du FSBK aussi. Il arrive même que tu vois Lili qui se fait faire les freins par son fils de 12 ans ;-)

LilViber ;-)

Bonus : Le restaurant très sympa et ses tortillas (bon pas aussi bonnes que les miennes). Une piscine intérieure et une extérieure (promis, on fait le test en février !).


Photos : Salomesparks_racingshots / LilViber

Vidéo : Ritmo Communication



Informations Circuit Alcarràs :

www.circuitalcarras.cat