Les très officieux sosies français, « Le Peuple du Village », devaient se rendre à la convention annuelle des sosies des Village People prévue à Las Vegas les 8, 9 et 10 juillet 2016 pour tenter de gagner la récompense ultime de 300 000 $ récompensant les meilleurs. Suite à une erreur regrettable de leur manager après à une soirée trop arrosée, il se retrouvent à… « Las Vigeant » pour la course des 300 miles…

Tout est parti d’une grosse envie de faire une course d’endurance, et qui plus est, celle des 2*300 miles qui donne rendez-vous à de nombreux Ducatistes. Alors quand le DCF (Ducati Club de France) à lancé l’opération « Gilets Jaunes » dans le but d’inviter un Team débutant à participer à cette course d’endurance, je n’ai pas hésité une seconde à me lancer dans l’aventure.

De cette opportunité sont nés le Team « Le Peuple du Village » et la fabuleuse histoire qui allait leur arriver en débarquant sur le circuit de « Las Vigeant ». Vous allez découvrir cette « aventure » qui m’aura permis, en plus de m’essayer à la compétition d’endurance, de vivre un moment magique avec mon partenaire, aussi bien dans la vie que sur la piste et, toute l’équipe de notre joyeuse Team.

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Au départ, il faut reconnaître que mon mec n’était pas « chaud-patate » pour faire cette compèt’. Mais il ne m’aura pas fallu longtemps pour le convaincre que vivre cette expérience en couple allait être géniale et j’ai sorti tous mes meilleurs atouts pour le séduire ;-) . Notre duo de pilotes étant formé, il fallait maintenant recruter le reste de la bande, car une course d’endurance c’est aussi et surtout une équipe complète qui se compose : d’un ravitailleur accompagné d’un préposé à la sécurité incendie (pompier), d’un ou plusieurs chronométreur(s), d’un ou plusieurs mécanicien(s) et de l’indispensable Team Manager pour driver toute cette joyeuse petite équipe et faire le lien avec l’organisation. Bon, ben on va rameuter les potes !

Voici le résultat du Team « Le peuple du Village » au complet :

« Lil’Viber »: l’indienne « Petit Vibreur » , porte bien les plumes … pilote

« Hadystance » : le moustachu « tout cuir », qui adore l’odeur du vinyle … pilote

« Thierry la Dynamo » mécano

« Chip’s la Prune »  chronométreur et ravitailleur

« Sam la Lance«  … pompier

« JC Ewing » Team Manager

Les meules de course : 2 Ducati Panigale 899 presque prêtes à rouler !

Je ne vous cache pas que la préparation de cette compétition m’aura apportée une certaine dose de stress : moi qui aime que tout soit toujours carré et planifié bien longtemps à l’avance, cela n’a pas été vraiment la vision du reste du Team qui était plutôt en mode « relax ». Quelques jours avant de partir, il nous manquait toujours l’équipement ignifugé obligatoire pour les ravitaillements et là, j’avoue que l’angoisse a commencé à m’envahir !

Mais la chance a commencée à nous sourire car, 2 jours avant de prendre la route, grignotant ma salade verte derrière mon comptoir, j’ai eu une idée lumineuse quand 2 pompiers de Paris ont débarqués à la pharmacie pour la récolte annuelle des dons du 14 juillet ! Quelques heures plus tard, nous étions équipés avec du matériel professionnel et un vrai pompier en prime ! … Je vous vois déjà en train de fantasmer les filles ;-)

Vendredi 8 juillet, nous prenons place dans notre 4 étoiles avec vue imprenable sur le paddock. Afin d’être dans des conditions optimales pour affronter cette course de 4 heures, rien n’a été laissé au hasard :

Cuisine indépendante et chef étoilé « best burgers » personnel ; coin salon cosy, mini-bar individuel et discothèque privée ; sèche linge et couvertures chauffantes pour les nuits fraiches ; piscine extérieure et solarium. Le tout intégré dans un superbe loft en Triplex ! On va être bien !

Séances d’essais terminées avec des chronos personnels améliorés, les sensations sont plutôt bonnes.  C’est pas tout, mais on est pas venus pour enfiler des perles mais plutôt enquiller des kilomètres ! Contrôle technique et administratif check, nous filons nous reposer. Les qualifications nous attendent dès le lendemain matin…

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Samedi 9 juillet, 7h … Je suis déjà debout, surexcitée, en train de tourner comme une lionne en cage tout autour de Panini. Nous sommes au total 104 équipages et du coup il y aura 2 courses de 300 miles : une finale B le dimanche matin (course Moderato) et la finale A, le dimanche après midi, pour les plus rapides (course Presto).

Allez, maintenant il est temps de claquer une pendule pour essayer de se classer au mieux. Après les 15 minutes de qualifs, qui elles, sont passées à la vitesse de la lumière, je sors un 2’00 pile-poil, qui nous qualifie directement pour la finale A ! C’est donc de la 45ème place sur 52 que nous allons nous élancer, ou plutôt cavaler, puisque le départ se fera en épi !

Qualifications terminées avec la satisfaction du travail bien accompli, il est temps d’aller se détendre pour le reste de l’après-midi. Ça tombe bien car, en plus de me prélasser dans la piscine en buvant un cocktail, je suis aux premières loges pour profiter des courses de vitesse prévues dans la journée, avec notamment la course des monos … j’en bave encore !

La nuit tombe déjà, il est temps d’aller se pieuter. Enfin, c’est ce que je croyais… Et oui, les 300 miles du Vigeant, c’est aussi et surtout une bonne ambiance et les fêtards des paddocks n’ont pas failli à la tradition.

Dimanche 10 juillet, le grand jour !

Tout comme le jour d’un examen, j’ai l’impression d’avoir tout oublié de ma leçon et le stress commence vraiment à m’envahir… P*****, p*****, c’est comment déjà le départ? On a combien de tours de chauffe ? C’est le foutoir dans ma tête et dans notre boxe de course ! J’essaye de faire redescendre la pression en faisant le pitre puis en me concentrant.

L’heure à sonné, il est temps de se mettre en place, ou plutôt en ligne… De l’autre côté de la piste, je me poste en position « style départ de course d’athlétisme ». Mon voisin me demande de quel côté je monte sur ma bécane, histoire d’éviter que je lui mette ma botte dans la tronche ! Je reste les yeux fixés sur le drapeau de départ, prête à bondir : « je vais tous vous n***** les mecs, avec mon petit gabarit, je vais galoper comme une gazelle ! »

Une dernière fois je récite ma leçon : « surtout ne pas oublier que la moto est en prise… donc je chope la poignée d’embrayage direct… »

Feu ! Je m’élance vers ma moto (merde, j’ai l’impression d’être dans des bottes de ski !), chope l’embrayage, l’enfourche à la MM93, et démarre… Enfin presque, car Panini, ben elle a pas démarré et j’ai rien entendu !

Je vois filer les bécanes juste sous mon nez quand enfin, je finis par entendre le bruit de « mon » moteur et mets direct les gaz !

La suite au prochain épisode… ;-)

Lil’Viber ;-)

Un grand merci au Ducati Club de France, qui nous aura offert la chance de découvrir cette incroyable endurance. Merci aux pompiers du Team 18 pour le prêt du matériel qu’il nous manquait sur place (les boulets de l’organisation c’était nous !). Merci à Baptiste, pompier de Paris, pour le prêt de sa tenue ignifugée, mais aussi pour avoir accepté de venir faire le vrai pompier durant l’endurance. Malheureusement, travail oblige, il aura suivi la compétition de sa caserne (mais on l’attend de pied ferme l’année prochaine ;-) ).

Un énorme merci à nos voisins de paddock pour le prêt de leur shunt de béquille sans lequel nous n’aurions pas pu rouler!

Crédit photos : Jean-yves Flecher, Lil’Viber, Yes My Lord